Roland de Quatrebarbes (1921-1994) a rencontré Swamiji dès 1962. Il a enregistré de nombreux entretiens dont 19 ont été traduits et publiés sous le titre « Le but de la vie » avec en sous-titre un été plein de sagesse. Editions Accarias l’Originel 2005.
Il travaillait à la direction du service de communication des Wagons-lits. Il était un ami de Pierre Wack qui lui a conseillé d’aller voir Swamiji. Comme Pierre et la majorité des disciples indiens de Swamiji, Roland n’a jamais fait de lying. C’était un homme d’apparence très calme et l’on découvre ici qu’il débordait d’émotions. Dans les années 1970, il s’est passionné pour l’hypnose qu’il s’est mis à pratiquer.
L’entretien qui suit est inédit. Il tourne autour d’une émotion positive : celle qu’il a éprouvé à la lecture de la dédicace qu’Arnaud a rédigé à la fin de la première édition du Message des Thibétains, parue en 1966. Roland parle d’une émotion qui le submerge et il voudrait bien trouver quelque chose qui aille directement à la racine de son trouble. Swamiji lui explique tranquillement que si on veut connaitre la nature de l’émotion n’importe quel échantillon peut faire l’affaire. L’émotion est un avertissement qui indique que l’on s’écarte de la réalité telle qu’elle est, qu’on se met à voir quelque chose qui n’existe pas et qui nous bouleverse. Comment ? En induisant une comparaison, laquelle est un mensonge, une illusion, une fausseté, tout comme le jugement de valeur sur lequel elle s’appuie.
La démonstration est limpide. Et pourtant elle se heurte à un obstacle qui semble incontournable. Malgré tous les exemples cités et leur analyse, Roland reste sur ses positions. Alors Swamiji lui dit très lentement : « Vous n’avez pas compris que les jugements de valeur sont faux.»
Nous avons là une des formules de Swamiji qui a le pouvoir de changer la manière dont on vit sa vie.
Merci ! Que c’est touchant d’entendre la voix de Swamiji. Quel précieux cadeau que ce partage si profond !